2010 : Jacques Higelin : Coup de foudre


2010 : Jacques Higelin : Coup de foudreAprès la renaissance du grand Jacques avec le rock orageux d’« Amor Doloroso » en 2006, Jacques Higelin enregistre à nouveau un album à Sainte Marie aux Mines dans des conditions live comme un « Coup de foudre » avec Rodolphe Burger et Dominique Mahut à la réalisation.

A 70 ans, 45 années de chansons et 17 albums, notre vieux baladin déclame avec sa fraîcheur légendaire des textes un peu plus sombre que l’opus précédent mais avec des mélodies plus finement ciselées.

On ouvre avec le foisonnant titre éponyme de l’album « Coup de foudre » qui grouille d’accompagnements pour nous chanter une poésie amoureuse à la Trenet.

On enchaîne avec une petite danse swinguante sur « J’ai jamais su » entre distorsion joyeuse et cuivres épanouis, même si le bonheur est insaisissable.

Puis un bon vieux rock diction à la Higelin avec l’hyper groovy de « Qu’est-ce qui passe à la caisse ? ».

Autant rester sur les bonnes vieilles bases musicales avec « New Orleans » qui nous entraîne dans le tohu-bohu d’une fanfare jazzy et de son histoire.

Le songe éthéré d’« Egéries, Muses et Modèles » nous promène dans les tonalités des limbes de l’amour.

Soudain une marche démantibulée à la Arno avec un « Kyrie eleison » qui nous chante avec malice « J’adore la vie, l’amour, la mort. Tout ce qui rugit, qui jouit, qui mord… ».

Un p’tit rock par rire et sans prétention avec « Hôtel terminus rocks ».

La merveilleuse orchestration des arrangements de « Août put » comme un titre de Rodolphe Burger et de Mahut avec Higelin comme invité…

On refait un tour dans l’univers déglingué d’Arno avec la « Valse MF » à l’ivresse noire de l’emmerdeur public.

Un petit folk country bien de chez nous, en remerciements à l’accueil de Rodolphe et de ses musiciens sur la ligne bleue de St Marie aux mines avec « Bye Bye Bye ».

La reprise d’« Aujourd’hui la crise », comme un hymne aux paroles immuables depuis 76 mais aux arrangements évolutifs…

L’instrumental « Expo Photos » nous entraîne sur les terres de Pink Floyd avec Erik Truffaz à la trompette.

Avec une réalisation très soignée de Burger et de Mahut, Higelin nous emmène dans une machine à remonter les différents styles qui ont jalonné sa carrière. Un funambule sur le fil de la portée musicale comme on l’aime, l’aime, l’aime.

Paroles de Coup de Foudre

Depuis qu’j’ai croisé dans l’escalier
Du métro aérien
Le sourire enfantin
Aux lèvres d’une beauté printanière
Que la flèche de son regard moqueur
S’est planté dans le mien
Coup de foudre assassin
En plein coeur

Envoi tout droit au septième ciel.
Où l’amour fou m’a donné rendez-vous
Tout en haut de la Tour Eiffel
Vertige amoureux
Baisers qui s’envolent sur les ailes du vent
Serments éternels
Gravés dans le bleu du ciel

C’est pas qu’je t’aime t’aime t’aime t’aime t’aime.
C’est pas qu’je t’aime t’aime t’aime t’aime.
Mais y’a d’ça!

Comme la p’tite boule bleue
Qui nuit et jour
Tourne autour du soleil
Jour et nuit moi je veille
Sur les étoiles qui brillent dans tes yeux

Sans poser les pieds au sol
On peut faire tous les tours qu’on veut
Sur le grand manège amoureux
Qui nous emmène au septième ciel
Cheveux au vent
Battant des ailes
Dans les courants ascensionnels
Le givre et le gel
La neige et la grêle fondent en pleurs
Le vent nous aveugle
Gravé dans le bleu du ciel

C’est pas qu’je t’aime t’aime t’aime t’aime t’aime.
C’est pas qu’je t’aime t’aime t’aime t’aime.
Mais y’a d’ça!

Mais y’a d’ça!

Je t’aime!
Je t’aime!
Je t’aime!

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2010 : Arno > Brussels

Arno - Brussels -Brussld - MazikEt revoilà notre Arno entouré de sa fanfare habituelle avec le claviériste et arrangeur Serge Feys (ex TC Matic) et le bassiste Mirko Banovic pour nous offrir avec « Brussld » 14ème album sans les compils, 13 très bons titres.

Même si « Idiots savants », « A la française », « Jus De Box » et « A Poil Commercial » que nous avons décortiqué sur chronofrancorock, restent les chefs d’œuvre de l’Ostendais, ce « Brussld » est tout de bon de Black Dog Day à Monday, c’est rock’oco, c’est crado, c’est Arno…

Le choix de la tracklisting est simple, les titres impairs sont rock et souvent en anglais, les titres pairs sont des ballades baroques souvent en français ; sauf pour l’internationale Brussels ou cohabite les deux langues…

Ça commence par un rock Hintjenien assez lent « Black dog day » qui fait crisser la guitare.

Puis la lente ballade en hommage aux femmes qui subissent la violence des hommes avec « Quelqu’un a touché ma femme » comme une triste fête foraine.

Le rock orientalisé de « God save the kiss » me laisse un gout poisseux de Molenbeek dans la bouche.

Les instruments jouets de « Mademoiselle » s’étiolent aux sons d’une valse foraine comme une fin de vie.

Hommage à la multi culturelle « Brussels » sur un électro-rock bien déjanté au plat pays.

Les arrangements enivrants de « How are you » nous parlent de l’angoisse de la solitude, comme une remontée d’alcool avant la descente en enfer.

On enchaine avec un hymne de poivrot « Le Lundi on reste au lit » qui oscille entre ballade foraine et rock au riff Stonien.

La ballade amoureuse et rocailleuse d’« Elle pense quand elle danse » aux gens qui traversent leur vie dans cette époque formidable.

Et puis, cette complainte au piano dans le cirage d’un alcool triste sur « Get Up, Stand Up » de Marley. Tord-boyaux assuré.

Un bon vieux délire électro-rock sur « Pop Star ».

Un vieux chanteur avachi et abattu termine ses derniers verres de « Ginger Red » les yeux rivés sur le zinc du bar.

Pour terminer, « Ca monte » pour danser le ventre sur les tentations orientales…

Sans oublier le rock’in rolling et bien stones de « Monday », titre caché et trouvé par tout le monde, dualité fort à propos pour cette chanson à boire de boit sans soif.

Arno nous chante avec une sombre frivolité un « Bruxsale » tourmenté ou la laideur côtoie la stupidité, où l’argent investi la radinerie, où le nombrilisme oublie l’abnégation. Sans langue de bois, Arno nous livre une triste fresque du genre humain pour faire battre nos pieds et nos oreilles sans fausses pudeurs mais en rythme.

Paroles de Brussels

Let’s sing this song for Linda, Mustapha,
Jean-Pierre, Fatima, Michel and Paul
The brain of God, les flamands
Et les wallons
You and me and Mr Nobody

Dancing in the streets of Belgium
Brussels, where they eat sprouts
And raw mussels
Dancing in the streets of Belgium
Brussels, where they eat sprouts
And raw mussels

The city’s open as an old whore
Where il’s expensive to be poor
Petit pays avec un grand esprit
Where they speak no language at all

Dancing in the streets of Belgium
Brussels, where they eat sprouts
And raw mussels
Dancing in the streets of Belgium
Brussels, where they eat sprouts
And raw mussels

Brussels, sel,
Elle est belle, elle
She’s a lady
A dirty beauty

Dancing in the streets of Belgium
Brussels, where they eat sprouts
And raw mussels
Dancing in the streets of Belgium
Brussels, where they eat sprouts
And raw mussels

L’union fait la force
Après nous les mouches
L’oignons fait la force
Vives les moules

Dancing in the streets of Belgium
Brussels, where they eat sprouts
And raw mussels
Dancing in the streets of Belgium
Brussels, where they eat sprouts
And raw mussels

Dancing in the streets of Belgium
Brussels, where they eat sprouts
And raw mussels
Dancing in the streets of Belgium
Brussels, where they eat sprouts
And raw mussels

Voir aussi :
Black dog day
Get Up, Stand Up

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