Retour de notre extravagante parisienne Brigitte Fontaine qui nous parle de son nid de la « Rue Saint-Louis en l’Ile », manifeste de passion à l’Ile de France.
Une fois la porte poussée, nous entrons dans l’univers désopilant de « Betty boop en août », portrait façon Rita Mitsouko.
Puis arrive une giclée électro « sous 200 watts », hydrocution étincelante assurée.
Promenons-nous dans les bois d’Astor Piazzola, sur des airs de Tango Project de la « Rue Saint Louis en l’île » ou habite Brigitte.
La pétillante « Veuve cliquot » pousse le bouchon trop loin sur le comptoir de l’eau-de-vie.
Le voyages dans les brumes du cap « Frehel », où se rend Brigitte hiver comme été, nous invoquent Fréhel en résonance.
L’arabisant « Le voile à l’école » en duo avec Areski, soulève le rideau de l’humanisme avec une délectable ironie rabelaisienne finale.
L’adaptation des lettres d’amour écrites par de Beauvoir dans « La chanson de Simone » sont en anglais dans le texte.
J’vous mettrais bien une troisième couche de « Nougat », friandise hallucinogène croquée en compagnie de Mouss et hakim de Zebda, qui apparaissait déjà sur French Corazon dont je vous ai parlé en son temps.
Tu es à moi « Et caetera… » ne laisse pas le choix.
Restons calfeutré façon rive gauche orientale avec l’« éloge de l’hiver » qui précède la gainsbourgienne « Le grand jamais », Paris brûle-t-il ?
Et puis ce magnifique règlement de compte aux médias sur sa « Folie » qui n’est pas un effet de mode, mais une marque de fabrique de toujours et à jamais.
Pour terminer, laissons-nous guider par cette reprise pétaradante de « L’homme à la moto » de Piaf.
Entre ces deux, Areski le Bel kacem de Brigitte Fontaine, nous puisons des gauloiseries surréalistes à la source de jouvence de la chanson réaliste. Entre ces deux voix, filles dévoyées ou maîtresses sado-maso, Brigitte Fontaine incarne la noirceur du quotidien des prisonniers de la misère et de leur passion amoureuse.
Je vous laisse en compagnie de la célèbre reine du glamour, Betty Boop, séduisante et charnelle, qui se laisse aller aux plaisirs divins du dangeureux mois d’août.
Paroles de « Betty Boop en Août » de « Brigitte Fontaine » écrit « Rue Saint-Louis en l’Ile »
Va prendre tes gouttes
Betty Boop criseuse
La vie au mois d’août
Est bien dangereuse
Tout l’après-midi
Il faut se garer
Du soleil maudit
Du ciel enragé
La putain, la mer
La soupe aux rougets
Bleu pétard d’enfer
Déploie ses attraits
Les gogos huileux
Se vautrent sur elle
Et s’échouent graisseux
Au lit du bordel
Va prendre tes gouttes
Betty Boop criseuse
La vie au mois d’août
Est bien dangereuse
Betty enfermée
Dans son pauvre abri
Les volets tirés
Reste dans son lit
Sombre elle mâchonne
Son chewing-gum éteint
Puis elle se donne
Un plaisir divin
Ensuite elle fume
25 cigarettes
Matant ses costumes
Ses rouges jupettes
Va prendre tes gouttes
Betty Boop criseuse
La vie au mois d’août
Est bien dangereuse
Lorsque la nuit tombe
Betty écrasée
Evacue sa tombe
Va se pavaner
Buvant dans les bars
Les lèvres carmin
La mignonne part
En java sans fin
Pour se consoler
Comprenez maman
De l’horrible été
Baiser de Satan
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