5 ans après le magnifique 666.667 Club, chef d’œuvre rock de Noir Désir, ils nous reviennent une dernière fois pour nous léguer la quintessence de leur testament musical avec Des Visages des Figures.
Cet album aux effluves de fin du monde, sorti le 11 septembre 2001, laisse place à une violence surréaliste, profonde et autodestructrice qui nous emmène entre le ça, le moi et le surmoi.
Dès la première chanson, « L’enfant roi », la mélodie susurrée par Bertrand Cantat fait naître une violence contenue et soutenue par le rythme de la guitare acoustique.
Puis vient un rock brûlant sous « Le Grand Incendie » avec sa colère sinistre et prophétique.
Le titre phare, « Le Vent nous portera » souffle sur les braises de la vie avant de laisser le CantatE nous faire vibrer avec « Des Armes », ode à l’écriture face à la guerre.
Et puis, la confession dans « l’Appartement », en lettre de sang, d’un amour impossible à oublier.
Le mélancolique « Des visages des figures » plane sur le spleen de la manipulation.
Enfin, on retrouve le rock de Noir Désir avec « Son style 1 », suivi par la complainte opposée de « Son style 2 ».
Place à l’hymne révolté, lancinant, désabusé « A l’envers à l’endroit »
qui ne doit pas faire oublier « Lost », avec le Noir Désir d’avant, celui qui cherche à être et celui d’après.
Tout cela, me met dans un « Bouquet de nerfs » ou les émotions, l’amour, la colère me désespèrent parce que je ne cesse d’échouer face au dernier morceau, chant du cygne sur « l’Europe ».
Noir désir nous emmène avec ce chef d’œuvre dans un voyage qui sera un aller simple sans retour.
Discographie de Noir Désir
Albums studio
1987 : Où veux-tu qu’je r’garde ?
1989 : Veuillez rendre l’âme (à qui elle appartient)
1991 : Du ciment sous les plaines
1992 : Tostaky
1996 : 666.667 Club
2001 : Des visages des figures
Compilations et albums live
1994 : Dies irae
1998 : One Trip/One Noise
1999 : Todo Esta Aqui
2000 : En route pour la joie
2004 : Nous n’avons fait que fuir
2005 : Noir Désir en public
2011 : Soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien
Je vous laisse aux portes du prophétique «Le Grand Incendie» sur l’album «Des visages des figures», sortie le 11 septembre 2011. On sent l’âme de Jim Morrison sur ce live, Light my fire.
Ça y est, le grand incendie
Y’a l’feu partout, emergency
Babylone, paris s’écroulent
New-york city, iroquois qui déboulent
Maintenant allez
London, Delhi, Dallas dans l’show
Hommage à l’art pompier
T’entends les sirènes, elles
Sortent la grande échelle
Vas-y go!
Hommage à l’art tectonique
Un techno-picnic sur la terre éventrée
Mais la faille est creusée, atomisée
Claudia Schiffer dit qu’elle a même pas peur
Et tout le monde applaudit à la télé
Ressaisis-toi, ressaisis-toi
Faut courir maintenant, elle, elle est dans un bunker
Y’a plus de programme, y’a même plus d’heure
A vous l’antenne
C’est l’incendie, le grand incendie x3
C’est le raz-de-marée
Les rats peuvent plus se marrer
S’enfuir s’cacher
Dans une planque s’enterrer
La marge est infime
Au bord de l’abîme
Implosion, explosion, mort aux cons riment
Crapules, salauds
Bourgeois, blaireaux
Chacun pour soi, ça détale dès qu’on a eu le déclic
Wanadoo
Do wap a doo
I wanna, I wanna, wanna go with you
Trop tard, petit, petit malin
Indemnités c’est peanuts t’auras rien
Cours ! cours ! cours ! cours !
No limit à la fuite
Accélère
Accélère, c’est pas le moment
Tu crois toujours que tu peux t’arrêter
Te jeter dans un coin te coucher
Oublier la cadence
C’est l’incendie, le grand incendie
L’incendie, le grand incendie
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