Edmée, une artiste parisienne au parcours atypique, s’apprête à faire une entrée fracassante sur la scène musicale avec son premier album intitulé « La Mer, Les Coquillages, Les Sirènes ». Dans un échange exclusif avec Mazik, elle nous dévoile les coulisses de son parcours artistique et le concept captivant de son EP qui sort le 13 octobre 2023.
La transformation d’une étudiante en musicienne
Edmée, son nom d’artiste et son véritable prénom (ne pas confondre avec son homonyme Edmée Daenen, une chanteuse, flamande du groupe belge DHT), a tracé son chemin vers la musique en mars 2020, alors qu’elle était encore étudiante en cinéma. Son apprentissage des bases de la composition sur Logicpro a été le point de départ de sa métamorphose musicale.
Étant une artiste multidisciplinaire depuis son enfance, avec des cours de piano, de théâtre et de danse, elle cherchait toujours sa place jusqu’à ce qu’elle découvre le pouvoir de l’écriture de chansons. Depuis lors, elle a plongé tête baissée dans l’univers musical, rencontrant des producteurs de toutes sortes et sortant des titres en anglais sous un pseudonyme différent, tout en jonglant avec un emploi dans une salle de spectacle. Ce parcours atypique, marqué par des rencontres singulières et des expérimentations artistiques, a contribué à forger son identité musicale.
L’inspiration d’Edmée née des tourments mentaux
Ce qui distingue particulièrement Edmée en tant qu’artiste, ce sont les défis mentaux qu’elle a traversés depuis son jeune âge. Au lieu de les voir comme des obstacles, elle les a transformés en une source d’inspiration. Ses textes authentiques mettent en lumière des douleurs avec lesquelles beaucoup peuvent s’identifier, exprimant des sentiments profonds et universels. Comme elle le dit elle-même, « Dans cette vie, on est tous juste constamment en train de chercher des raisons de rester. »
L’album qui raconte l’histoire d’une âme tourmentée
Le premier EP d’Edmée, « La Mer, Les Coquillages, Les Sirènes », dont la sortie est annoncée pour le vendredi 13 octobre 2023, est une plongée dans l’univers complexe d’une jeune fille troublée. À travers ses insomnies et ses moments de solitude, Edmée nous offre un aperçu de ses histoires de cœur inachevées, tout en étant hantée par les démons qu’elle « nourrit pour qu’ils restent sages ».
Une musicalité captivante et émotionnelle
La musicalité de l’album est tout aussi captivante que ses paroles. La voix d’Edmée, parfois déformée par des effets tels que l’autotune ou la saturation excessive, reflète une dualité émotionnelle qu’elle explore avec brio. Les textes sombres se marient à des mélodies tantôt spatiales, tantôt dansantes, créant ainsi un résultat doux-amer qui ne manque pas de susciter des émotions profondes.
Un concept marin, une métaphore puissante
Le concept sous-jacent de cet EP est tout aussi fascinant. Chaque titre est une référence au monde marin, et l’eau est utilisée comme une métaphore pour évoquer des thèmes tels que l’amour impossible, l’angoisse et la santé mentale. Les sentiments, tout comme les marées, sont en perpétuel mouvement, et Edmée exploite cette analogie pour exprimer les tourments de l’âme humaine. Les chansons abordent des sujets tels que la peur de l’engagement, l’idéalisation de quelqu’un hors de portée et la tentative de guérison par le biais d’une relation. À travers ses paroles sincères, Edmée se confronte à sa propre noirceur, tout en étant consciente de ses penchants toxiques.
Un rendez-vous incontournable
« La Mer, Les Coquillages, Les Sirènes » promet d’être un album qui plonge profondément dans l’âme humaine, explorant des thèmes poignants avec une sincérité désarmante. Gageons que sa publication en ce vendredi 13 ne peut que lui porter bonheur et un excellent accueil des fans de musique en quête d’émotions authentiques et de sonorités envoûtantes. Restez à l’affût de cette révélation musicale, car Edmée est prête à vous entraîner dans les profondeurs de son monde marin.
Tracklist de l’EP « La Mer, Les Coquillages, Les Sirènes »
01 Intro
02 Polaris
03 Vaisseau Fantôme
04 L’Œil Du Cyclone
05 Requins D’eau Douce
06 Dola
Edmée a bien voulu se prêter au petit jeu de l’auto-interview avec Mazik :
Qui es-tu ?
Je m’appelle Edmée, je suis auteur-interprète, j’ai commencé à faire de la musique sérieusement en 2020 pendant le confinement. J’ai sorti des chansons en anglais pendant un certain temps mais il y a un an j’ai fait une crise existentielle et j’ai commencé à écrire en français. Tout le monde me disait de le faire depuis longtemps mais je ne voulais pas me forcer ; si c’est pas naturel, ce n’est pas authentique. Et là je sors mon premier EP.
Qu’est ce qui t’as poussé à faire de la musique ?
La musique c’est arrivé d’abord par l’écriture. J’ai toujours préféré écrire que parler, je sais pas trop être spontanée, je n’arrivais pas à trouver ma place dans ce monde, mais je trouvais ça trop beau de pouvoir observer et de pouvoir écrire. J’étais cet enfant bizarre qui écrit des poèmes dans les marges de ses cahiers pendant les cours. Après j’en suis juste arrivé à un moment où ça ne suffisait plus d’écrire mes peines, et j’ai découvert à quel point chanter c’était thérapeutique.
Quel est le fil conducteur de ton EP ?
Ça retrace pas mal ma vie de cette dernière année. J’ai écrit beaucoup de chansons depuis que j’ai commencé à faire du français, et sans vraiment m’en rendre compte, celles que j’ai regroupées pour ce projet tournent toutes autour d’un amour impossible, et de l’anxiété que ça peut créer. Je voulais vite travailler sur un projet concret, parce que c’est plus compliqué de raconter une histoire, retranscrire un univers dans une seule chanson. Sur un EP tu as plus le temps de développer ; ici ce qui ressort principalement je pense, c’est que je suis quelqu’un de très mélancolique et nostalgique.
Tes inspirations ?
J’ai grandi en écoutant de l’opéra et de la country donc mes goûts musicaux sont assez éclectiques. Aujourd’hui les genres qui m’inspirent le plus sont la synthpop et le R&B. La personne que j’admire le plus à l’international c’est The
Weeknd, je suis énervée de ne l’avoir découvert vraiment qu’avec After Hours, mais depuis c’est un de mes albums préférés et il m’a converti en fan inconditionnelle. Souvent quand je vais en studio, avant de commencer à enregistrer, j’oblige mon ingé son à écouter une de ses chansons à fond sur les enceintes pour me mettre dans le bon mood. Dans le même style, j’aime aussi beaucoup des personnages comme Steve Lacy et Tory Lanez (on s’est notamment pas mal inspiré de ce dernier pour les mix des sons de l’EP). Et parce que c’est important de parler de femmes, parce que c’est compliqué d’en être une dans cette industrie, j’adore les univers de SZA et de FKA twigs.
Quel est ton processus de travail ?
J’ai la chance d’avoir travaillé sur ce projet avec des producteurs très talentueux. Mais celui qui a vraiment changé la donne c’est CHEPE, je l’ai rencontré à un moment où on avait tous les deux envie de faire le même genre de musique, c’était vraiment le destin. En général j’écris beaucoup au quotidien, après on m’envoie des morceaux et j’essaie de voir si j’ai déjà des bribes de textes qui peuvent fonctionner dessus. Je fais beaucoup de maquettes dans ma chambre parce que j’aime bien savoir exactement ce que je veux quand j’arrive en studio. J’ai trop de fois travaillé avec des mecs qui voulaient me pousser à prendre des choix artistiques qui ne me plaisaient pas du tout. Mais maintenant heureusement j’ai trouvé Valentin (Larbre, ingé son), qui est devenu un super ami et qui soutient ma vision, du coup on s’amuse beaucoup en studio.
Ta chanson préférée sur l’EP ?
C’est dur de choisir parce qu’elles sont toutes spéciales d’une manière ou d’une autre pour moi, mais je dirais Polaris ; c’est un banger, à chaque fois que je l’écoute j’ai une poussée de confiance en moi et même si le texte est super toxique, il y a une sensualité indéniable dans ce morceau.
Merci Edmée et "Bons vents" à ton EP :)
Jean-Luc Admin Mazik octobre 2023 ©