Sweet Smoke

Sweet SmokeQuasiment inconnus hormis en France, en Hollande et en Allemagne où ils ont rencontré un certain succès entre 1970 et 1974, Sweet Smoke est un groupe de rock psychédélique américain influencé par le blues-rock et par le jazz.

Le groupe enregistre son premier album Just a Poke en 1970 qui devient culte à l’époque surtout grâce à sa pochette illustrée par un dessin naïf représentant un hippie les mains croisées en train de fumer un énorme joint aux couleurs de la bannière étoilée…

Sweet Smoke en bref

Fondé en 67 à Brooklyn, son nom initial était Sweet Smoke Of The Happy Plant Pipeful. Ce nom de « douce fumée » attirera la sympathie de son public mais également quelques problèmes avec les autorités lors de ses premiers concerts aux Iles Vierges… Le groupe s’exile donc en Europe.

En pleine période « Baba Cool » et « Love & Peace » ☮, ils vivent en communauté dans une ferme située à Hüthum, un village allemand en périphérie de la ville d’Emmerich qui se situe à environ un kilomètre de la frontière Hollandaise et sont inspirés par des groupes comme The Grateful Dead, Cream, Chicago, John Coltrane, Eric Clapton, Jimi Hendrix, Frank Zappa et bien sûr The Beatles avec lesquels ils partagent l’intérêt des philosophies orientales et psychédéliques.

Bien qu’originaire des États-Unis, Sweet Smoke est souvent désigné comme un groupe de Krautrock (sous-genre musical du rock progressif d’Allemagne de l’Ouest, comme le Zeuhl en France, le RPI en Italie ou Canterbury en Angleterre) .

Just a Poke est enregistré en Allemagne, cet album ne comporte que deux titres (un par face de 33t) : Baby Night (16:24) qui contient une reprise de The Soft Parade des Doors et le fameux Silly Sally (16:22) .

Ce morceau phare, Silly Sally, est célèbre pour le long solo de batterie de Jay Dorfman qui dure plus de cinq minutes et dans lequel ont été ajoutés des effets stéréo et notamment l’effet Flange qui, à l’écoute, donne l’impression que le son cotonneux s’éloigne et revient sans cesse en passant d’une enceinte à l’autre.

Les performances live de Sweet Smoke étaient surtout connues pour ses longs morceaux improvisés comme des jam sessions et en concert toute la tribu se retrouve sur scène soit environ une quinzaine personnes devant des spectateurs (essentiellement des hippies allemands, néerlandais ou français) qui y assistent comme à une cérémonie.

Le second et ultime album studio de Sweet Smoke Darkness To light est publié en 1973 mais il ne rencontre pas le même succès.

Leur dernière performance s’est déroulée dans la salle de concert du conservatoire de musique de Berlin (Hochschule für Musik) en 1974. Ce concert a été enregistré pour devenir le dernier album du groupe, Sweet Smoke Live.

Après le live, les membres restants se séparent. Ils s’éloignent tous du monde de la musique mais se réunissent de temps à autre pour taper un bœuf en souvenir du bon vieux temps… ;).

Line-Up de Sweet Smoke

Andy Dershin – basse et percussions
Jay Dorfman – batterie, percussions
Jeffrey Dershin – piano, percussions et voix
John Classi – percussions, effets sonores
Martin Rosenberg – percussions
Marvin Kaminowitz – guitare, percussions et voix
Michael Fontana (alias Michael Paris) – saxophone, chants, percussions
Rick Greenberg (alias Rick Rasa) – guitare rythmique, cithare
Rochus Kuhn – violon, violoncelle
Steve Rosenstein – guitare, violon, chants

Discographie de Sweet Smoke

1970 – Just a Poke
1973 – Darkness to Light
1974 – Sweet Smoke Live

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Une réponse sur “Sweet Smoke”

  1. Ces p’tits gars là étaient des monstres de créativité qui maîtrisaient totalement leur sujet..
    Leur musique entraîne l’auditeur dans un trip sonore et vibrant, enveloppé par les volutes de fumée de quelques « cigarettes exotiques »…
    Compositions impressionnantes, qualité d’écriture des textes, jeu tout en maîtrise…
    Just a Poke et Darkness to Light sont clairements deux albums indispensables pour tout fan de rock psychédélique, de progressif, voire de jazz ! (Le groupe utilise beaucoup d’éléments et de sonorités typiquement jazz)
    Des albums qui procurent la même émotion à chaque écoute, intacte…et cette douce fumée, enfin, finit par nous emporter..

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