David François Moreau compose la BOF Un silence si bruyant d’Emmanuelle Béart et Anastasia Mikova qui libère la parole sur l’inceste. On vous dévoile la bande originale complète, très belle partition cinématographique, et on vous présente le film documentaire.
Dans un documentaire, qu’elle a coréalisé avec Anastasia Mikova, diffusé ce dimanche à 23h10 sur M6, l’actrice Emmanuelle Béart recueille des témoignages de victimes d’inceste et évoque les viols qu’elle a subis de ses 10 ans à ses 14 ans.
Le film fait les gros titres et marque durablement l’opinion, libérant la parole sur l’inceste et les violences sexuelles sur les enfants.
David François Moreau, né à Paris en 1972, est un compositeur autodidacte. Il étudie depuis l’adolescence l’écriture et l’orchestration au contact des partitions de Gesualdo, Rameau, Schumann, Berg, Boulez, et Scelsi et Warne Marsh.
Depuis une vingtaine d’année, il est compositeur de musiques de film, compositeur, arrangeur et réalisateur de chansons (Cali, Patrick Bruel). Il écrit des musiques pour la danse contemporaine (Thomas Lebrun et Raphaël Cottin) et le théâtre (Luc Bondy, Marie-Louise Bischofburger, Olivier Brunhes). Il est aussi directeur artistique pour le jazz (Trio Viret, Edouard Ferlet). Il joue régulièrement du piano et de la guitare électrique sur ses créations.
« Le son des pianos est naturel, organique, boisé, métallique, vibrant, proche,
familier et parfois au contraire radicalement stylisé, détourné, inattendu et
magique.
Le piano est l’instrument de l’enfance. Le plus joué par les enfants.
Il y a un piano dans chaque famille. Il est le témoin de tous nos souvenirs.
Il est le témoin de ces drames.
Ici il cherche la voix intérieure, secrète et cachée » selon les mots de David François Moreau
Contrairement à ce que le suivi médiatique autour d’Emmanuelle Béart pourrait laisser croire, nous sommes devant un film collectif et pluriel. Quatre histoires, en plus de celle de l’actrice de La Belle Noiseuse, y sont racontées sur la longueur. Trois femmes (ainsi qu’une petite fille) et un homme, racontent à visage découvert non seulement ce qu’il et elles ont subi, mais aussi et surtout les conséquences sur leur vie, le cheminement des souvenirs – parfois le poids de l’amnésie – et le parcours vers la prise de parole.
Au début, Emmanuelle Béart n’avait pas envisagé de parler. Dans les premières minutes d’Un silence si bruyant, elle explique qu’elle portait en elle l’idée d’un tel projet depuis qu’elle a 19 ans. Elle a un temps songé à l’adaptation d’un livre en fiction. Cela ne s’est jamais concrétisé.
Sa rencontre avec Anastasia Mikova a été déterminante. Cette dernière parle d’un « coup de foudre humain ». Elle raconte : « Nous avons fait connaissance chez une de nos amies communes en 2020. Emmanuelle m’a dit avoir vu mon précédent film qui donnait la parole aux femmes du monde entier avec des témoignages face caméra. Elle s’était dit que, dans ma démarche, quelque chose correspondait à ce qu’elle recherchait. Au bout de dix minutes, elle me confiait l’inceste qu’elle avait vécu. C’était ma première soirée après les deux confinements, je venais d’accoucher, je n’étais pas du tout disposée à repartir sur un film tout de suite, notamment sur ce sujet. Et puis on s’est revues quelques jours plus tard et là, c’était une évidence : il fallait qu’on travaille ensemble. »
Découvrez la musique du film et suivez David François Moreau sur Instagram :
👉 Partagez cet article 👇 👍 🎵 🙂