Sous le signe de l’amour et de la sagesse d’un père, -M- alias le futur Matthieu Chedid nous dévoile « Qui de nous deux », dernier album d’une trilogie commencée avec « Le baptême », empreint de la naïveté de l’enfance, suivi par « Je dis aime » à la recherche d’une onde sensuelle au cœur de l’adulescence.
Le premier titre très rock « Mon égo » nous parle sur le ton de la dérision de la mégalomanie qu’impose le star system et sur le refus de –M- d’être loin de son public.
Rupture totale avec le poétique « La bonne étoile », ode à une femme lointaine et donc inaccessible, mais qui brille tellement que les autres ne sont plus que des « étoiles filantes ».
Arrive deux balades douces et poétiques avec « Sous ta peau » en amoureux transi et le tendre reggae de « A tes souhaits », sensible lettre ouverte.
Avec son riff génial « Qui de nous deux », -M- donne la réplique à sa guitare Billie, du nom de sa fille, pour nous exhiber la relation ambiguë entre un musicien et son instrument.
C’est au tour de la mélancolique « Ma mélodie », Mathieu dévoile sa difficulté d’écrire, de trouver les bons mots, la bonne musique, sa mélodie.
A l’inverse, le rock déchaîné de « Quand je vais chez elle » fait vibrer notre excitation à l’idée de pousser la porte avant de…
L’acoustique de « la corde sensible » et son intro au violoncelle accentue le conflit de la solitude de l’artiste face à l’image de cette femme qu’il veut rejoindre. Sur un rythme funky avec une orchestration soignée, Mathieu laisse entrevoir un autre tournant dans sa carrière en remettant M à sa place avec « Je me démasque » pour nous dévoiler son cœur » Plus de jeux, plus de masques » et nous affirmer qu’il est Mathieu Chedid, que c’est sa vrai personnalité, qu’il s’aime et qu’il le dis.
Le tourmenté et mélancolique « C’est pas ta faute » s’adapte au texte.
Avec le défouloir t’as pas un « Gimmic », point de femme et d’amour. Seulement un riff de guitare, pour un clin d’oeil aux tubes préfabriqués de la télé réalité, Matchistador n’est pas loin.
Et vogue la galère du Sida avec l’orientale « Le radeau » qui laisse place à un funk survolté sur la psychose du bug informatique dans les scratchs du «psychobug ».
Le tire larme « Peau de fleur » se répand en mélancolie.
Le dernier titre « Ton écho » résonne face au premier, mon égo, cette douce pluie intimiste nous introduit dans la vie réelle et non plus artificielle. En attendant le prochain album…
Même s’il garde son costume flamboyant et sa coiffure,-M- se démasque sur un savant mélange de pop, rock, funk un poil plus acoustique que les précédents pour nous faire passer ses émotions de sa voix gracieuse sur des textes poétiques illustrant son univers ludique.
Paroles de « Qui nous deux » sur l’album éponyme de «encore » -M-
Bras de bois
Des clefs aux doigts
Des cordes pour tendons
Agite-nous
Agite-moi
Fais l’arpège
Sature le son
Qui de nous deux
Inspire l’autre
Oui je joue
D’un sixième membre
A la forme de tes hanches
Ventre à ventre
Élégante compagne
{Refrain : }
Qui de nous deux (Qui de nous deux)
Inspire l’autre (Inspire l’autre)
Qui de nous deux (Qui de nous deux)
Speed l’autre
Speed l’autre
Caisse parfois,
Pleine de doute
Je te griffe
Te lacère
Des amplis chavirent
Souvent j’ai voulu
Te pendre à tes cordes
T’oublier
Aux objets trouvés
{au Refrain}
Je t’appréhende
Je te garde
Je te pose
A mon cou
Issue à ma voix
Inspire-moi
Enveloppe-nous
Enlace-moi
{au Refrain}
Stridence magnifique
Aux instants oniriques
Membre fictif
Acoustique
Féline électrique amie
Oh oui
{au Refrain}
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