Noir et Blanc est une chanson issue du magnifique album Voleurs de feu qui reste fidèle aux thèmes habituels de Lavilliers avec une grande richesse musicale variée mais cohérente.
C’est suite à l’affaire Malik Oussekine, matraqué à mort par la police qui l’a pris pour un casseur lors d’une manifestation, que Bernard Lavilliers a écrit cette chanson « Y’a du sang sur le trottoir » qui évoque aussi l’apartheid « C’est la voix de Mandela,… écoute chanter la foule avec tes mots qui roulent et font battre son cœur ».
Il fait également référence à son ami le chanteur brésilien Geraldo Vandré « C’est sa voix, poussière brûlée, c’est ses ongles sur le blindé » dont les mains furent brisées durant la dictature militaire.
Cette chanson sera interprétée avec le musicien congolais Nzongo Soul qui l’a traduira ensuite en lingala et interprétée avec Bernard en Afrique du Sud.
Une version portugaise pour l’Angola sera reprise par Souad Massi, Ismael Lo et les tambours du Burundi.
Paroles de Noir et Blanc de Bernard Lavilliers
C’est une ville que je connais, une chanson que je chantais, y a du sang sur le trottoir.
C’est sa voix, poussière brûlée, c’est ses ongles sur le blindé.
Ils l’ont battu à mort, il a froid, il a peur, j’entends battre son cœur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
Po Na Ba Mboka Nionso Pe Na Pikolo Nionso
Il vivait avec des mots, qu’on passait sous le manteau, qui brillaient comme des couteaux.
Il jouait d’la dérision, comme d’une arme de précision.
Il est sur le ciment, mais ses chansons maudites, on les connaît par cœur.
La musique parfois à des accords majeurs, qui font rire les enfants mais pas les dictateurs.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.
Ça dépend des latitudes, ça dépend d’ton attitude, c’est cent ans de solitude.
Y a du sang sur mon piano, y a des bottes sur mon tempo.
Au-dessous du volcan, je l’entends, je l’entends, j’entends battre son cœur.
La musique parfois à des accords mineurs,
Qui font grincer les dents du grand libérateur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.
C’est une ville que je connais, une chanson que je chantais
Une chanson qui nous ressemble.
C’est la voix de Mandela, le tempo docteur Fela.
Écoute chanter la foule avec tes mots qui roulent, et font battre son cœur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.
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